La mode dans le rétroviseur

Au Caire, ce sont les jeunes hommes qui sont coquets, portent des pantalons hyper moulants style année 70, des t-shirts rose fuchia, et se font des coiffures compliquées.

Pendant que la plupart des jeunes femmes sont cachées sous leurs vetements amples et leurs voiles. Certaines, surtout les plus jeunes ou les plus riches, arrivent cependant à contourner les règles et sont très élégantes malgré tout. Par contre, avec toute l’amitié qu’on a pour Sponge Bob, sur un voile, ça le fait pas trop… On le voit déjà partout sur les cartables, les t-shirts, les gommes, les règles d’écolier, les ballons…

Ce matin, deux jeunes hommes s’observaient et rectifiaient leur coiffure dans des rétros de voiture. Difficile d’imaginer une femme faire cela en pleine rue.

On voit régulièrement des niqqabées (avec le voile intégral) en noir, blanc, en couleur, et plus souvent leurs maris salafistes à pantalon au-dessus des chevilles et barbes bouclées. Ces temps derniers, on voit de très jeunes filles en niqqab blanc. Et des vraiment très petites filles voilées. Et c’est choquant, même si on est habitué aux forêts de voiles, dans la rue, dans le métro…

Une collègue égyptienne non-voilée m’a expliqué que le niqqab n’était recommandé que pour les femmes ou très belles ou très laides. Et que le voile classique (le hijab) n’était obligatoire que pour les femmes de la famille du Prophète et restait un choix pour les autres.

On voit aussi beaucoup d’hommes en gallabeyas, tunique traditionnelle de couleur claire, accompagnée souvent d’un turban, le aemah, et de femmes en longues robes noires traditionnelles, abayiah, avec voiles noirs mi-longs assortis, qui font un peu comme une cagoule, qui s’enfile et ne laisse voir que le visage mais recouvre le cou, les épaules et les bras jusqu’à la taille.

Et partout on voit des paillettes, des paillettes, des paillettes ! Pour saupoudrer tout cela d’un peu de gaieté et de fantaisie ! Cloclo aurait été très content.