Tant pis. Les urgences au Caire…

Lundi dernier, vers 17h00, j’ai commencé à avoir mal…, 2h00 plus tard, après mûre reflexion, il est vrai  influencée par une grosse douleur, j’ai demandé à ce que l’on m’emmène aux URGENCES…

Après un petit trajet en voiture sans histoire, nous arrivons a l’hôpital. Clem, l’ami qui m’accompagne, se présente devant la barrière, prononce la formule magique et nous entrons dans l’enceinte de ce haut lieu de la médecine.

Clem connaissant le chemin me mène d’un pas decidé vers l’accueil des urgences. L’infirmière est en conversation téléphonique, je lève les yeux vers la pendule il est 19h44. Nous sommes seuls dans la salle, Clem, notre charmante hôtesse, et moi, qui danse. Je bouge beaucoup car la douleur m’empêche de rester en place, j’ai très envie de m’allonger, heureusement il y a une table d’examen sur laquelle je m’étends, je ne vais pas bien du tout, maintenant il est 19h49, l’infirmière est toujours au téléphone, sûrement en train d’aider un navigateur solitaire à se retirer l’appendicite. Clement se fâche un peu et pars chercher quelqu’un… il reviens avec un médecin. Le navigateur solitaire semble être tiré d’affaire car l’infirmière raccroche dès l’arrivée du médecin. Heureuse coïncidence elle va peut-être pouvoir aider.

Le docteur me demande si je parle anglais, et si je fais de la peinture (Do you paint ?)! QUOI! ah si j’ai mal (Do you have pain ?). Ben non, ça va, mon teint cadavérique, cette sueur épaisse, mes contortionnements… tout ca, c’est pour vous faire rigoler docteur, on sait que votre travail est difficile, alors on s’est dit: tiens si on allait les faire rigoler à l’hôpital!

Enfin, bref me voilà dans une chambre, sympa et propre, de mon lit, par la porte ouverte je peux voir l’horloge dans le couloir, il est 20h05. Une infirmière doit revenir, avec des trucs, avec Clem nous attendons, lui sereinement devant un match de foot à la télé, moi dans mon petit monde des calculs renaux, 10 minutes…, enfin on m’installe le cathetere (sans gants, a ce moment là je m’en fous, mais quand même) et l’infirmière m’injecte  un anti-douleur, elle me branche ensuite sur 2 flacons d’une solution au goût ca va aller mieux.

Il est incroyable de constater à quel point on boit lentement en intraveineuse, je pense que la petite mollette doit servir à réguler le débit mais je n’ose pas y toucher, maintenant que je n’ai plus mal, j’ai le loisir de jouer avec les positions du lit commandées grâce à 3 boutons, sous les yeux envieux et mouillés de Clem, malgré tout il faut rester pro, et c’est pour cela que Clem ne jouera pas avec les boutons.

L’infirmière revient, ce doit être la pub à la télé, elle prépare une seringue, et me dit que ce coup-ci, ce sera intramusculaire. Elle veut me piquer dans les fesses, elle doit donc se tourner pendant que je deboutonne mon jean, je lui montre ma fesse droite et là, le plus vite possible elle me pique et m’injecte une dose d’antibiotique sous pression, le produit me fait très mal et je lâche un petit cri très rigolo. elle s’en va… je me lève remets mes chaussures et maintenant que je vais mieux, l’objectif est de rentrer à la maison. Clem va voir le médecin, celui ci est ok pour me laisser partir, il me pose quelques questions, me fait payer, et nous voila dans la voiture, il est 22h15.

De retour à la maison, après l’hôpital, je vais dans la salle de bain pour me laver les mains, lorsque que d’un coup brusque je remonte la manche de mon polo, je ressens une très vive douleur sur l’avant bras. Oh quelle delicieuse attention, je suis ravi, là dans la salle de bain en train de contempler mon cathetere, un precieux souvenir!

Emy me l’a retiré d’un coup, sans aucune douleur. A propos les petits bouchons n’ont aucune utilité dans l’extraction de la chose.