Mariage égyptien au Caire
En avril 2013, nous avons été invités au mariage d’un collègue égyptien. Deux jours avant le mariage « officiel », les parents des mariés ont donné une grande fête à Shoubra, en pleine rue, pour tous les voisins et au-delà.
Nous étions 5 étrangers, collègues du chantier, et traités avec beaucoup d’égard et de délicatesse. Nous avions une table dressée un peu au calme, avec tout un apéro, fraises, pommes, bananes, lupins, graines de tournesol, et des bières (alors que ce mariage était musulman). Et shisha…
Puis, le père du marié est venu nous demander si nous voulions nous rapprocher de l’animation, et nous a fait rapprocher notre table avec tout notre bazar ! Nous étions du coup à moitié au milieu de la route, mais au point de bazar où en était la rue et la circulation, ça n’avait pas beaucoup d’importance…
Il y avait beaucoup de décorations lumineuses, de la musique à fond, des spectacles. Par exemple, il y avait un homme qui arrivait à porter des tas de choses sur son front ou son menton, et jusqu’à cette petite fille sur un tabouret ! Et tout en se déplaçant jusqu’au milieu de la route ! Incroyable.
Nous sommes revenus ensuite à notre point de départ, et on nous a offert des sandwichs. Georges a joué avec un touc-touc.
Ils ont roulé comme des fous en terrorisant les tables voisines, jusqu’à ce que ça finissent mal.
Deux jours plus tard, nous étions invités au mariage officiel, et cette fois, nous étions les deux seuls étrangers. D’ailleurs, comme la fête avait lieu dans une grande salle prêtée par l’armée au sein d’un complexe militaire sur la Salah Salem, ç’a été tout un cirque pour que nous entrions, surtout Georges. Il a fallu nous planquer au milieu de la voiture, puis le père du marié nous a pris chacun par un bras et nous a fait rentrer à toute vitesse…
Les mariés sont arrivés en musique et en danse, et ont été exposés sur une tribune pendant un long moment. Nous avons assisté à la cérémonie avec l’imman, au milieu de la salle. Puis re-exposition, photos, danse (on nous a obligés à danser avec les mariés, au milieu de tout le monde).
Tout était filmé et retransmis en direct sur un tas d’écrans disséminés dans toute la salle. Après tout cela, de la nourriture était apportée sur les tables. Nous étions claqués, mais avons eu du mal à nous éclipser, on ne voulait pas nous laisser partir ! Il faut dire que nous ne passions pas tellement inaperçus, les deux « rawagas » (étrangers « blancs ») de la fête…