Un déjeuner égyptien

Un vendredi, j’étais invitée à manger chez Marwa, une amie égyptienne qui enseigne l’anglais.

C’était dans les débuts, je connaissais encore très mal Le Caire, et elle habite tout au nord, dans un quartier où je n’étais jamais allée… J’ai dû mettre environ 2h à arriver chez elle, et encore, son frère est gentiment venu me guider pour la dernière ligne droite ! (pas de plan, pas de nom de rue, quasiment pas de panneaux indicateurs, des routes en travaux où on ne saitpas dans quel sens il faut rouler…ce n’était pas une mince affaire !).

Bref. Mon amie habite chez ses parents, avec son frère, et officiellement une de ses soeurs. Celle-ci, célibataire, habite en fait la plupart du temps chez leur autre soeur, mariée à un policier. Mais toute la famille se regroupe très souvent chez les parents.

Nous avons passé un moment à discuter dans le salon :

Les appartements et maisons égyptiens paraissent souvent assez sombres, car les rideaux sont tirés pour protéger les intérieurs de la chaleur et de la poussière. Cela peut paraitre bizarre à un occidental, car nous recherchons plutôt la lumière, mais en même temps, cela peut se comprendre, car les immeubles sont souvent très mal isolés et par ailleurs, la poussière est effectivement un fléau.

Puis Marwa, qui aime beaucoup cuisiner, est partie aider un peu sa maman. J’ai pu observer la vue du balcon (c’est la moustiquaire qui fait l’effet grillage):

Au passage, on remarque cet ustensile rigolo très usité et très pratique, surtout quand on habite comme mon amie au 10ème étage sans ascensceur :

C’est un panier qui permet de faire ses courses sans bouger de son balcon : on met les sous dans le panier, on le descend et on le remonte avec la marchandise. Celui-ci est particulièrement sympathique avec sa moumoute rouge (la moumoute pelucheuse est également très répandue sur les volants de voiture, de même que le plastique d’emballage sur les fauteuils de voiture ou de maison).

Puis Marwa et sa maman ont mis la table. Pas de vaisselle de luxe, seulement des assiettes en carton :

Nous avons mangé ceci :

A savoir :
– du baba khanoug (comme un caviar d’aubergines, avec du tahina, c’est-à-dire de la purée de sésame),
– des crudités (salade verte, chou blanc, carottes),
– du machi (riz entouré de feuilles de chou, habituellement ce sont plutôt des feuilles de vignes),
– et du poulet.
C’était bon, même si le machi aux feuilles de chou, c’est un peu spécial. Il y avait à manger pour un régiment, et Marwa et sa maman picoraient (nous n’étions que toutes les 3 à déjeuner). J’ai bien vu qu’elles étaient décidé à ce que tout soit fini, mais même avec beaucoup de bonne volonté, j’en étais vraiment incapable !

Ensuite nous avons bu un thé, grignoté des fruits, et nous avons eu la visite du reste de la famille. Marwa, qui n’était pas voilée ce jour-là, étant chez elle, a mis sa capuche de gilet quand son beau-frère est entré.

Une journée très intéressante.