Paris-Jérusalem à pied !
Edouard et Mathilde Cortès, pour voyage de noce, ont décidé de parcourir les 6000 km qui séparent Paris de Jérusalem, à pied, et … sans argent ! Ils sont partis en juin 2007 et ont marché 232 jours.
Le film « Paris-Jérusalem – 6000 km à pied » chez Gédéon, 2008, découpé en épisodes, est sympa à regarder.
Ils ont traversé 14 pays : France, Suisse, Italie, Slovénie, Croatie, Bosnie, Monténégro, Serbie, Kosovo, Macédoine, Bulgarie, Turquie, Syrie, Jordanie, Israël, Palestine.
Ils ont eu faim, froid, mal aux pieds, au dos, ils ont dormi dans l’humidité, marché sous la pluie et la chaleur, ils ont été confronté aux cicatrices de la guerre dans les Balkans, au flicage en Syrie, aux risques d’agression en Turquie, au découragement…
En Turquie, cependant, ils ont rencontré un homme qui leur a donné un Coran et une lettre de recommandation, disant qu’ils pouvaient être considérés comme des pèlerins de la Mecque (haddji) dans leur religion. Ces sésames leur ouvriront toutes les portes et leur permettront de faire de belles rencontres.
Au bout du compte, on les trouve un peu fous de s’être lancés dans un pareil projet, le défi était osé, et difficile à réaliser. D’un point de vue physique et moral, l’expérience pousse les limites de la résistance, et représente donc une expérience personnelle extrême et enrichissante. Autre intérêt d’un tel défi, la traversée de pays et de paysages sur un rythme lent et au plus près de la Terre, et puis surtout, les rencontres humaines.
« Nous avons le sentiment d’avoir vécu quelque chose de très précieux dont nous ne mesurons pas encore toutes les conséquences. Nos pas ont démontré, parfois aux grands cris de nos ventres, que l’on peut vivre de peu sans être malheureux. On n’est pas que quand on possède. Nous avons aimé nous retirer pour quelques mois du prêt-à-porter et du prêt-à penser. Nous faisons désormais plus attention à notre « ligne intérieure » et nous apprécions d’autant mieux d’avoir un toit quand il pleut et une douche chaude à disposition. Si ce voyage a ébranlé nos certitudes, il a diminué nos doutes. Pas à pas, nous avons expérimenté que nous ne vivons pas seulement de pain, que nous ne sommes pas que des êtres de chair. Cette marche a réveillé en nous une musique intérieure, le chant de l’âme. Et elle nous a appris à avancer dans la vie avec plus de confiance. » Edouard et Mathilde Cortès
Voir sur leur site des explications sur ce projet, et sur leur aventure en famille, vers Rome, avec 3 enfants et un âne.