Monastères et églises dans les Troodos Mountains, Chypre

Monastères et églises byzantines dans les Troodos Mountains

Dans ces Troodos Mountains chypriotes, il y autant de petites églises byzantines et des monastères, dont certains églises Chypre patrimoine mondial de l’Unesco, que des coquillages sur la plage. Evidemment, les conseils de notre logeuse nous ont aidé à nous repérer. Ainsi, dans un rayon de 30km environ, nous avons visité tout ce qui suit.

Un écueil cependant : les monuments ont une tendance fâcheuse 1) à se dissimuler habilement dans de toutes petites rues ou des feuillages, 2) à être fermés quand on est, enfin et à grand peine, parvenus à les dénicher !

Nous avons peu de photos car souvent, les monuments ne paient pas de mine de l’extérieur, et sont interdits de photo à l’intérieur*.

Eglise Agios Nicolaos Tis Stegis classée à l’Unesco- Kakopetria

Celle-ci, nous l’avons trouvée tout de suite, mais il est fermé le lundi. Manque de pot, nous étions lundi. Nous continuons notre route vers…

…l’Eglise Panagia tis Podithou classée à l’Unesco – Galata

Cette église-ci était superbe, et valait le coup d’oeil. Sa particularité est de mélanger les styles byzantins et Renaissance italienne. Mais pour la trouver… bonjour ! Nous nous avons roulés tels des kamikazes sur des routes plus étroites que le fil d’un rasoir et plus pentues qu’un mur d’escalade, dans des virages à 360°C (si, c’est possible), avons traversé des nuées de frelons asiatiques super agressifs, avons rebroussé chemin plusieurs fois, pour enfin, par une sorte de miracle, trouver le panneau indiquant notre cible. (Geo s’est bien éclaté sur sa petite route de la mort, soit dit en passant).

Une fois garé, Geo a failli faire une syncope quand je lui ai dit « allez voir, vous, moi je ne descends pas ici ». Quoi ?! (Il se trouve que je n’avais pas vu que nous étions arrivés et pensais que Geo s’arrêtait prendre une photo du paysage.)

Nous descendons, trouvons une chaumière au toit pentu qui se trouve être l’église tant convoitée. La porte est fermée. Et pourtant, nous lisons chacun notre tour le panneau au moins trois fois : elle devrait être ouverte le lundi à 11h. La moutarde nous monte sérieusement au nez. Nous furetons alentour pour trouver un gardien, ou une autre indication. Adrien fait sonner une cloche et cueille des olives.

Heureusement, arrive un petit groupe d’Américains qui nous déclare avoir déniché la personne responsable du lieu à l’office du tourisme (ou quelque chose comme ça, l’explication était longue et ennuyeuse donc j’ai pensé à autre chose et retenu l’essentiel). Ce monsieur arrive effectivement, armé de son trousseau de clés et de quelques explications très intéressantes. Ouf.

Après cette visite, nous déjeunons à Kakopetria dans un petit restaurant (Zoumos restaurant) dont le balcon donne sur la rivière, c’est très agréable. (Je passe la partie galère à traverser 4 fois le village sans trouver de place de parking, croiser des bus scolaires par dizaines dans des rues de la largeur d’une mobylette, se chamailler pour savoir dans quel restaurant aller, Adrien qui s’endort etc.). Nous mangeons bien, comme toujours. Après le déjeuner, Adrien se promène et joue un peu. Même dans les parcs pour enfants, il y a des mosaïques. Et vous remarquerez l’eucalyptus qui pousse dans le mur et, curiosité locale, une cabine téléphonique (elles existent encore et elles fonctionnent à Chypre).

Monastère Agios Ioannis Lampadistis classé à l’Unesco – Kalopanagiotis

La route était belle, la vue superbe, et nous avons trouvé sans problème notre monastère. Nous nous sommes un peu perdus dans le monastère, pourtant petit, mais cela nous a permis d’admirer une moto, et de saluer un chien dans les herbes aromatiques.

Après la visite de l’église, le seul bâtiment ouvert en fait, nous nous reposons un peu, sur un banc, dans la cour. (PS : *oui, là aussi, il était interdit de prendre des photos, c’est vrai, mais nous en avons pris une quand même -sans flash évidemment – parce que c’était trop beau. Et nous nous sommes fait gronder.)

Un petit monsieur jovial accourt vers nous en nous demandant si nous l’attendons. Heu, non. Il est le gardien du musée, donc il peut nous en ouvrir les portes. Nous nous y rendons. Il nous en fait une visite express (car il attend un groupe) mais animée, car il est très fier des pièces exposées. Il nous fait expérimenter l’étonnant regard de la madone d’une icône du XIVème siècle, qui semble vous regarder directement quel que soit l’angle depuis lequel vous l’observez. Puis notre guide électrique nous distribue des tickets d’entrée en nous demandant quelques euros chacun – et hésite même à faire payer Adrien (le coquin).

Eglise de l’Archange Michael, classée à l’Unesco – Pedoulas

Nous repartons par des rues étroites et charmantes, en direction du village de Pedoulas pour y visiter l’église de l’archange Michael. Arrivés au bout de la flèche du dernier panneau, nous nous garons et découvrons cette église :

Je suis obligée de préciser, pour la postérité, que Geo a vu bouger les aiguilles de l’horloge 4 fois de suite (très fier de lui).

A propos d’aiguille, nous voici partis, puisque l’église semble fermée, à tourner autour du bâtiment à la recherche d’une porte, dans un sens, pendant qu’un couple gay arrivé entre temps, tourne dans l’autre sens. Nous avions pris l’option sens des aiguilles d’une montre, sur les conseils d’Adrien, qui s’arrêtait de temps à autre regarder le paysage avec son papa.

Finalement, il a fallu que je débusque un aimable vieux monsieur perdu au milieu d’une nuée de petites culottes en dentelle sur des fils à linge,

pour savoir qu’il fallait descendre la rue encore 50 mètres (en pente raide, vous ne serez pas surpris de l’apprendre) pour trouver une toute petite bicoque (notre église, vraiment belle elle aussi). En face, un petit musée byzantin était très intéressant également.

Monastère de Kykkos

Puisque nous n’en étions plus séparés que par 10 km et des centaines de virages, (soit une bonne demie-heure voire trois quarts d’heure de route, mais enfin, tanpis…), nous avons décidé de braver l’ire de notre logeuse et de faire un tour à Kykkos, monastère extrêmement touristique et, il faut bien le dire, très kitch et pas très enthousiasmant. Mais c’était sympa quand même. Nous avons poussé jusqu’au mausolée de l’archevêque Makarios III un peu plus haut (là aussi, je passe la partie galère à faire 30 min de route dans un sens et dans l’autre pour finalement découvrir le panneau juste sous celui de Kykkos, mais bref, nous étions devenus très philosophes à ce point de notre séjour à Chypre).

Adrien voulait absolument marcher seul sur des petites murets donnant sur ça :

Comme son papa n’a pas pu se résoudre à ne pas le tenir, il a tenté de s’enfuir sous le regard goguenard de Makarios et ébahi d’un couple russe.

Ensuite, nous avons formé le projet d’aller manger une glace et sommes finalement rentrés à Tris Elies grignoter du raisin, rincés par la journée.