Saint Macaire – un monastère à Wadi Natrum
Après bien des péripéties, nous sommes donc arrivés au monastère de Saint Macaire, où nous avons été pris en charge pour la visite par un charmant moine copte, comme à Saint Antoine et à Saint Paul.
Nous avons vu un magnifique plafond au dessin exceptionnel, et d’autres très belles œuvres peintes ou sculptées.
Nous avons appris la signification de l’œuf comme symbole de l’infini (rond) et de la résurrection (la coquille est morte à l’extérieur mais l’oeuf est vivant à l’intérieur), de la perle comme symbole de la quête de la Vérité et du Christ, nous avons compris pourquoi la croix grecque a un dessin si compliqué (car différentes significations : 4 branches, 3 petites branches pour la Sainte Trinité, ce qui fait 12 au total pour les 12 apôtres).
Nous avons visité les toutes petites cellules de moine, visité un très beau réfectoire avec son pupitre en bout de table pour la lecture sainte durant le repas.
Les moines ayant été malmenés à de nombreuses reprises, ils ont construit une solide tour dont ils pouvaient relever les accès. Cette tour contenaient un puit pour l’eau et des provisions de nourriture, afin de se barricader et de pouvoir tenir un siège en cas d’attaque.
Aujourd’hui, les moines de Saint Macaire vivent du travail des champs, car ils possèdent une assez grande superficie de terre cultivable, et emploient plusieurs centaines de personnes. Le monastère est un centre de vie sociale, religieuse et économique important.
Nous avons fait rire aux éclats notre guide : il nous demandait où nous travaillions, et nous voilà partis à lui expliquer que notre chantier est provisoirement arrêté, et que nous ne savons pas jusqu’à quand. Le moine nous en demande la raison. Nous lui répondons, problème de contrat et au bout du compte, de financement. Là, il éclate d’un rire ingénu absolument communicatif, et se tape sur les cuisses, les larmes aux yeux, en répétant « money, always money ! ».
Après toutes ces émotions, il nous offre le thé et reste à discuter un moment avec nous. Ceux qui ont envie d’aller aux toilettes empruntent ceux situés dans une minuscule cuisine. Anaëlle et Emy tentent de se renseigner sur la direction à suivre pour se rendre aux autres monastères, au cas où. Mais reviennent bredouilles, à part une intéressante observation sur l’ongle du petit doigt plus long que les autres, car personne ne les comprend.
Ps : il paraît que faire pousser son ongle de petit doigt sert à montrer que l’on exerce une profession intellectuelle, ce qui paraît plausible.
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